Le CBD, extrait de chanvre, est de plus en plus plébiscité pour ses vertus relaxantes et anxiolytiques. Cependant, sa consommation suscite certaines craintes, notamment sur ses potentiels effets indésirables cardiovasculaires. Le CBD peut-il réellement provoquer un accident vasculaire cérébral (AVC) ? Cet article fait le point de manière exhaustive sur les études disponibles concernant le lien entre CBD et risque d’AVC. Nous verrons les principaux mécanismes en cause, les facteurs favorisants, ainsi que les recommandations détaillées pour consommer du CBD en toute sécurité, sans augmenter vos risques d’accident cardiovasculaire.
Le CBD et les risques cardiovasculaires : que disent les études ?
De multiples études cliniques se sont intéressées au lien possible entre la prise de CBD et le risque de pathologies cardiovasculaires comme l’infarctus ou l’AVC. Une méta-analyse de 2017 compilant les données de plusieurs essais chez l’animal et l’humain conclut que le CBD pourrait même avoir des effets protecteurs sur le système cardiovasculaire. Ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes réduiraient l’hypertension artérielle, l’inflammation des vaisseaux et le stress oxydatif, facteurs de risque des maladies cardiaques.
Cependant, à dose élevée, le CBD peut entraîner une légère baisse de la tension artérielle de 5 à 10 mmHg environ. Cet effet hypotenseur doit être surveillé chez les personnes déjà sujettes à l’hypotension ou prenant des médicaments hypotenseurs. Le CBD pourrait aussi ralentir légèrement la fréquence cardiaque. Toutefois, ces effets indésirables potentiels sur la tension et le rythme cardiaque apparaissent pour des doses de CBD bien supérieures à celles généralement utilisées (plus de 600 mg/jour). Le CBD n’est donc pas totalement exempt de risques cardiovasculaires, même s’ils restent limités aux fortes doses.
Quels mécanismes pourraient favoriser un AVC ?
Bien que minimes, les effets hypotenseurs du CBD à dose élevée pourraient, chez certains sujets sensibles ou âgés, diminuer de manière excessive le débit sanguin cérébral et provoquer un malaise voire un accident ischémique transitoire ou AVC. Cependant, ce risque reste essentiellement théorique et n’a pas été confirmé en pratique lors des essais cliniques.
Le CBD peut par ailleurs avoir des interactions avec certains médicaments hypertenseurs, anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires, et potentialiser leurs effets. Cela accroît légèrement le risque de saignements ou d’AVC hémorragiques. Il est donc déconseillé de consommer du CBD conjointement à ce type de traitements sans avis médical.
Troisièmement, la consommation de CBD par voie fumée, malgré son interdiction en France, comporte les mêmes risques cardiovasculaires que le tabac : vasoconstriction, hypertension, athérosclérose. Elle peut clairement favoriser la survenue d’un infarctus ou AVC.
Enfin, le CBD peut contenir des traces de THC. Or, une consommation régulière de THC est corrélée dans certaines études à un risque accru de pathologies cardiaques. Là encore, ce danger est écarté avec un CBD garanti sans THC.
Consommer du CBD sans risque d’AVC
Bien que modérés, il existe quelques risques cardiovasculaires inhérents à la prise de CBD, surtout à haute dose. Voici les recommandations à suivre pour profiter sereinement des bienfaits du CBD sans craindre un AVC :
- Choisissez toujours un CBD avec un taux de THC parfaitement contrôlé, inférieur à 0,2%, et privilégiez les présentations en huiles, gélules et crèmes, qui évitent le premier passage hépatique. Évitez absolument la voie fumée.
- Débutez avec une faible dose quotidienne, 10 à 25 mg de CBD, et augmentez progressivement aux doses minimales efficaces selon vos besoins, sans dépasser 50 à 100 mg par jour.
- Ne consommez pas de CBD si vous prenez déjà des médicaments hypotenseurs, anticoagulants ou antiagrégants plaquettaires sans en parler à votre médecin.
- Buvez beaucoup d’eau, 2 litres par jour, pour compenser l’effet déshydratant et hypotenseur du CBD.
- Évitez les efforts physiques intenses et l’alcool pendant la prise de CBD.
- Faites des pauses régulières dans votre consommation, 15 jours par mois par exemple, pour éviter tout effet cumulatif.
En respectant scrupuleusement ces précautions, vous minimisez les risques de complications cardiovasculaires et pouvez consommer votre CBD sereinement. En cas de doute, n’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin ou pharmacien.
Conclusion
En conclusion, le CBD semble globalement sûr pour le système cardiovasculaire lorsqu’il est consommé à dose modérée, sans THC, en privilégiant la voie orale et en évitant les interactions médicamenteuses. Quelques précautions restent malgré tout recommandées pour éliminer tout risque d’accident vasculaire cérébral, en particulier chez les personnes âgées ou fragiles. Votre pharmacien saura vous conseiller pour profiter au mieux des effets relaxants du CBD sans craindre d’effets secondaires.
